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4027 - full - crd_dossier_ressources
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Cat:854/4364 from 854-Méthode de recherche/4364-Evaluation multicritères ===> 2
Photos illustrant des pratiques d'élevage contribuant à la transition agroécologique dans les élevages pastoraux, agro-pastoraux et de polyculture élevage des régions méditerranéennes et tropicales
Résultat de votre recherche pour : Evaluation multicritères
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4326 - line - crd_ressource
Pratiques d'intégration agriculture-élevage dans les Caraïbes et au Brésil
Polyculture-élevage, Sylvopastoralisme
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Dans les caraïbes et au Brésil les interactions et synergies entre l'élevage, les cultures et les espaces forestiers peuvent prendre des formes multiples et plus ou moins intenses. En voici quelques illustrations.
En Guadeloupe, la canne à sucre, culture pluriannuelle à forte productivité est utilisée pour complémenter l’alimentation des animaux, riche en fibre et en énergie. Coupée manuellement ou mécaniquement, elle peut être distribuée entière, broyée, ensilé ou sous la forme de jus, en fonction des modalités de stockage souhaitées, de la fréquence de coupe, et du type d’animaux.
En Guyanne, les porcs sont conduits en plein air intégrale sur des surfaces forestières tropicales très diversifiés permettant de fournir tout une gamme de fruits, graines et autres ressources valorisées par les monogastriques.
Sur cette photo prise en Guadeloupe, la parcelle de manguier est couverte de paille de canne sur lesquels des bovins sont alimentés à partir de paille de canne (fibre) et de mangues. Conduits au piquet (chaine), les animaux sont déplacés régulièrement par l’éleveur pour « pâturer » l’ensemble de la zone.
Durant la saison des mangues (Avril-Septembre), en Guadeloupe les cochons sont souvent complémentés avec des mangues, riches en énergie. On parle d’ailleurs de « cochon sous le manguier », consistant à les attacher au pied des manguiers pour valoriser cette abondante quantité d’aliments qui ne peut être complètement récoltée et qui ne se conserve pas.
A Cuba, les lapins sont nourris à partir de fourrages de l’exploitation, dans des clapiers positionnés directement au-dessus d’espace permettant la production de vermi-compost qui sera réutilisé ensuite sur les différentes cultures de l’exploitation.
Dans certaines régions de Cuba, les bovins sont conduits sur des espaces sylvopastoraux, permettant à la fois la production de bois d’œuvre ou de chauffage, et d’herbe pour nourrir les animaux.
A Cuba, les volailles sont parfois conduites en liberté sur une parcelle d’arbres fruitiers diversifiés, permettant ainsi de nourrir les animaux tout en limitant les insectes qui pourraient impacter les arbres.
Sur cette photo prise à Cuba on voit un biodigesteur alimenté à partir des effluents d’élevage (bovin), permettant la production de gaz pour la famille et la valorisation des phases liquides/solides pour la fertilisation des cultures.
Sur cette photo prise dans un élevage à Cuban, on voit une éolienne qui permet l’adduction d’eau de la ferme et l’abreuvement des animaux.
Sur cette photo prise au Brésil, on voit une parcelle de production d’eucalyptus et dans laquelle pâture un troupeau de bovin.
Dans cette photo prise sur un front pionnier au Brésil, on peut voir des bovins au pâturage sur zone issu de déforestation (abattis-brulis), avec mise en culture vivrière, puis mise en place d’une prairie permanente pour le troupeau bovin lait en arrière plan.
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Des contributions fortes et variées des systèmes d’élevage à l’agroécologie en Asie du Sud Est
Intégration agriculture-élevage, Intensification agroécologique, cultures fourragères, valorisation des résidus de récolte, vaine pâture, valorisation des déjections animales, travail animal, agroforesterie
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Mélanie BLANCHARD et Alice LE TROUHER
En Asie du Sud Est (Vietnam, Cambodge, Laos...) les systèmes d’élevage contribuent à la transition agroécologique et à l’intensification agroécologiques des systèmes agricoles à travers de multiples pratiques d’intégration agriculture élevage classiques (cultures fourragères, valorisation des résidus de récolte, valorisation des déjections animales, travail animal...), mais avec aussi des pratiques innovantes agroforestières associant l’hévéa et des cultures fourragères et des systèmes originaux intégrants les élevages de canard et la riziculture.
Valorisation des co-produits de l’agriculture (paille de riz, etc.)
Les pailles de riz sont stockées après la récolte dans les exploitations pour alimenter les animaux stabulés dans les fermes en complément de leur journée de pâturage et des autres ressources fourragères.
Stockage des pailles de riz après la récolte pour l’alimentation des buffles et des bovins (District de Dien Bien, Vietnam, ©Alice Le Trouher, 2022)
Le riz est récolté à la main ou mécaniquement avant d’être transporté dans les exploitations avant d’être battu pour séparer le paddy, des pailles de riz qui seront stockées comme résidus de culture pour affourager les animaux.
Récolte du riz paille et grain dans la plaine rizicole de Dien Bien (District de Dien Bien, Vietnam, © Chloé Van Moere, 2018)
Les pailles de riz sont stockées en tas dans les exploitations au moment du battage mécanique pour la séparation du paddy. Le tas de pailles sont protégées de la pluie par une bâche afin de conserver le plus possible leur qualité pour une bonne ingestion par les animaux.
Pailles de riz stockées en tas dans une exploitation de Dien Bien, Vietnam (District de Dien Bien, Vietnam, © Chloé Van Moere, 2018)
La paille de riz est utilisée comme fourrage grossier pour les ruminants (Bovin, buffle) en complément d’autres ressources alimentaires (pâturage ou fourrage à l’auge). La protection contre les pluies des stocks de paille de riz après la récolte et le battage est une opération importante pour conserver la qualité de ce fourrage comme le montre la photo ci-après prise dans une exploitation du district de Dien bien.
Protection contre la pluie du stock de pailles de riz (District de Dien Bien, Vietnam, © Mélanie Blanchard, 2023)
Pour améliorer la valeur fourragère des pailles de riz, certains éleveurs expérimentent le traitement de la paille à l’urée. La photographie ci-après montre une visite de terrain avec des encadrants agricoles dans une ferme ayant traitée la paille à l’urée comme technique de conservation et d’amélioration de la qualité.
Paille de riz traitée à l’urée (District de Mai Son, Vietnam, © Han Anh Tuan, 2023)
Après la récolte du riz, les buffles sont conduits sur les parcelles de riz pour consommer sur place les résidus de paille de riz et les jeunes herbes avant l’installation de la nouvelle culture.
Vaine pâture des pailles de riz après récolte (District de Dien Bien, Vietnam, © Alice Le Trouher, 2022)
Après la récolte du manioc, le bétail est laissé quelques jours en pâturage pour consommer les jeunes herbes et résidus de cultures.
Pâturage des champs de manioc après récole (District de Dien Bien, Vietnam, © Le Trouher, 2022)
Les pailles de riz restantes sur les parcelles après la récolte et la vaine pâture par les animaux sont mises en tas et brûlées avant la préparation des sols pour le second cycle annuel de riz (principalement pour de question de santé des cultures, prévention des maladies et parasites).
Pailles de riz brûlées après la récolte (District de Tuan Giao, Vietnam, © Mélanie Blanchard 2018)
Production de fourrages en culture pure ou en système agroforestier
La production de fourrage sur de petites parcelles est aussi une pratique fréquemment rencontrée. La photo ci-après montre une parcelle d’herbe à éléphant dans la ferme d’une éleveuse de bovin. Les pieds sont fertilisés directement par le fumier (déjections+ pailles de riz) sorties de l’étable à côté.
Production de fourrage : Herbe à éléphant (District de Dien Bien, Vietnam, © Alice Le Trouher, 2022)
Certains agriculteurs testent le développement aussi des pratiques agro-forestières associant l’hévea avec des cultures de plantes de couvertures et fourragères. Les photographies ci-après montrent des plantations commerciales d’Hévéa associées à une plante de couverture fourragère, destinée principalement à maintenir et renouveler la fertilité des sols et augmenter la capacité de séquestration de carbone des sols, intégrer le marché Carbone et faire face aux changements à venir du marché du Caoutchouc.
Agroforesterie avec une plantation d’Hévéa avec plante de couverture fourragère (Cambodge, ASEA, 2022)
Système agroforestier d’une plantation d’Hévéa avec plante de couverture fourragère (Cambodge, © Mélanie Blanchard, 2022)
Valorisation des fourrages et des co-produits agricoles en alimentation animales
Le fourrage cultivé sur les parcelles éloignés des exploitations est récolté régulièrement et transporté manuellement ou par moto dans les exploitations pour nourrir les animaux à l’auge au retour de leur journée de pâturage.
Transport de fourrage (District de Tuan Giao, Vietnam, © Tuan Anh Han, 2017)
Les éleveurs utilisent de petits équipements pour préparer les fourrages à distribuer. La photo ci-après montre un éleveur utilisant une broyeuse pour hacher l’herbe à éléphant avant de le distribuer à ses animaux afin de la rendre plus digestible.
Hachage du fourrage avant distribution aux animaux (District de Dien Bien, Vietnam, © Alice Le Trouher, 2022)
Certaines exploitations complémentent leurs animaux à l’auge avec des herbes naturelles récoltées manuellement, chaque jour sur les bords de chemins, de route et de champs en complément des pailles de riz stockées et du pâturage journalier. Ce système d’alimentation en ‘’Cut & Carry’’ nécessite une quantité importante de travail.
Distribution d’herbe naturelle à l’auge (District de Dien Bien, Vietnam, © Chloé Van Moere, 2018)
Les éleveurs composent des rations mélangeants plusieurs ingrédients (fourrages, ensilages, aliments concentrés). La photo ci-après montre comment dans une exploitation aux pratiques plus intensives, une ration pour les buffles à l’engrais est composée d’herbe à éléphant broyée, d’ensilage de maïs et d’une petite quantité de concentrés mélangé à l’eau.
Ensilage de maïs et fourrage vert (District de Dien Bien, Vietnam, © Alice Le Trouher, 2022)
Avec la culture de l’herbe à éléphant ou du maïs, certains éleveurs développent la production d’ensilage à la ferme. La photographie ci-après montre un paysan expliquant la technique de l’ensilage pratiquée devant ses sacs d’ensilage d’herbe à éléphant. L’ensilage lui permet de complémenter ses animaux (2 buffles et 2 bovins) chaque soir au retour du pâturage, lui évitant d’avoir à récolter chaque jour des herbes sur les bords des chemins et des champs.
Sac d’ensilage dans une ferme (District de Mai Son, Vietnam, © Han Anh Tuan, 2023)
Sac d’ensilage de maïs (Dien Bien, © Mélanie Blanchard 2022)
La photo-ci-après montre un buffle affouragé avec du fourrage haché à l’auge (herbe à éléphant).
Distribution de fourrage à l’auge (District de Tuan Giao, Vietnam, © Mélanie Blanchard, 2022)
Certaines exploitations complémentent leurs animaux à l’auge avec des sous-produits agricoles comme des troncs de bananiers hachés en complément des pailles de riz stockées et du pâturage journalier.
Valorisation des sous-produits agricoles (District Thuan Chau, Vietnam, © Mélanie Blanchard, 2021)
Production de fumure organique et fertilisation des sols
Les déjections des animaux de la ferme (bovins, buffles, porcins, canard…) mélangés aux refus de fourrages et à divers types de litières sont utilisés pour produire de la fumure organique. La photographie ci-après montre une femme Thai devant son étable collectant du fumier de buffles. Le fumier une fois mis à composté dans la fosse à compost, sera séché au soleil puis mis en sac pour être utilisé plus tard et transporté en moto sur les parcelles de café sur les terres de pentes.
Collecte de Fumier de buffles (District de Mai Son, Vietnam, © Mélanie Blanchard 2022)
Le fumier composté en tas, est séché au soleil, avant d’être mis en sac pour être transporté sur les parcelles d’arbres fruitiers ou de cafiers, éloignées et dans les montagnes.
Séchage du fumier avant mise en sac et transport (Village de Nam, commune de Chieng Chung, district de Mai Son, Vietnam, © Mélanie Blanchard, 2023)
Le fumier est souvent mis en tas et déposé à côté d’une étable. Il est composé de refus de pailles de riz et déjections des buffles et bovins.
Tas de fumier (District de Dien Bien, Vietnam, © Chloé Van Moere, 2018)
Les parcelles de riz de la plaine de Dien Bien reçoivent une importante fertilisation organique par des apports de fond de fumier, composté ou non, avant la préparation du sol.
Fertilisation organique des parcelles de riz (District de Dien Bien, Vietnam, © Alice Le Trouher, 2022)
La photographie ci-après montre une plantation de longanier est fertilisée par du fumier de porc de la ferme annuellement en complément d’un apport d’engrais minéraux.
Fertilisation des pieds de longanier par du fumier (District de Dien Bien, Vietnam, © Le Trouher, 2022
Les excréments des monogastriques sont aussi valorisés en fumure organique. La photo ci-après montre un élevage de porcs stabulés en étable dans une exploitation familiale du district de Dien Bien avec collecte des excréments dans une fosse à fumier attenante.
Stabulation des porcs (District de Dien Bien, Vietnam, © Mélanie Blanchard, 2023)
Les services de l’agriculture accordent beaucoup d’importance à la production et à la valorisation de la fumure organique pour l’entretien de la fertilité des terres agricoles. La photographie ci-après montre une encadrante agricole visitant une ferme avec une fosse à fumier et faisant tester la montée en température du fumier dans la fosse nouvellement remplie.
Visite d’une fosse à fumier (District de Mai Son, Vietnam, © Han Anh Tuan, 2023)
Des formes d’intégration agriculture-élevage originales
L’intégration entre agriculture et élevage n’implique pas que les animaux d’élevage herbivores. Les élevages de canards sont souvent très intégrés à la riziculture. La photo ci-après montre des canards conduits sur les parcelles de riz après les récoltes (sous surveillance) afin de pâturer et se nourrir en prélevant des parasites du riz, des crustacés et escargots, et des jeunes pousses de mauvaises herbes.
Vaine pâturage des rizières par les canards (District de Dien Bien, Vietnam, © Chloé Van Moere, 2018)
Elevage avicole intégré (District de Dien Bien, Vietnam, © Chloé Van Moere, 2018).